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Mar 18

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Réunion publique du 17 mars : intervention de Véronique Seillé (Parti de Gauche)

Le chèvrefeuille est en fleurs ! Nous l’avons constaté avec bonheur l’autre jour alors que nous étions, Daniel, Madeleine, Christian et moi-même assis sur un banc devant notre local de campagne. Le printemps est donc là … le printemps de Brive…Cela sent bon et nous donne, en cette dernière ligne droite, une volonté et une énergie inflexibles pour faire de Brive une ville heureuse.

Pour cela, nous vous proposons de remplacer, ensemble, les mots : austérité, pacte de compétitivité, pesticides, gaz de schiste, vidéo-surveillance, aliénation consumériste, société de l’utilisation et du jeter, ….

Par ceux de : bonheur, solidarité, services publics, gratuité, émancipation, recyclage, partage, confiance, sobriété, transition énergétique, avenir….

Quand vous entendez tous ces mots « heureux », vous vous sentez déjà mieux !

Cependant, notre feuille de route ne sera pas de tout repos, car l’ambition que nous avons pour notre Ville demande l’investissement de tous ; c’est nous, les experts de nos vies. Il n’est plus question de rafistoler, de saupoudrer de ci, de là, des subventions et des projets. Le temps politique n’est plus à cela si nous voulons avancer vers le développement humain dans le respect de notre planète. Comme le disait le poète Machado : « le chemin se fait en marchant ».

Vous savez marcher ? Alors marchons !

Il s’agit d’inventer notre futur, d’être les acteurs du changement plutôt que ses victimes impuissantes. C’est par le regroupement des citoyens, la mise en commun de nos idées, de nos savoir-faire, de notre dynamisme, de nos propres potentiels d’inventivité que nous augmenterons nos chances de trouver les bonnes méthodes pour faire face aux difficultés. Si nous voulons survivre en tant que civilisation, nous aurons à revenir sur nos standards de vie. Il nous faut choisir, maintenant, quelles réalités nous voulons préserver et quelles autres nous voulons jeter par-dessus bord.

Vous me direz : on ne va pas changer le monde ! C’est quoi le monde ? Si on ne sait pas où il finit, pour nous, on sait où il commence : là où l’on vit. C’est avec qui on partage le même environnement, les mêmes espaces publics, les mêmes écoles, les mêmes transports en communs, les mêmes magasins, les mêmes infrastructures, en un mot la même VILLE. Notre ville représente notre première sphère de vie, notre groupe. C’est à ce premier niveau qu’il convient d’agir. Voilà pourquoi notre projet porte le nom de Brive – Ville en transition. Pour ce qui est du reste du monde, qui peut savoir de l’ « effet papillon »…

Vous l’avez compris, ce qui importe, c’est de faire quelque chose dans la bonne direction. Nous le ferons car dans ce cerveau collectif que nous formons tous ensemble, il y a toutes nos parts de génie. Et l’échelon communal est propice à toutes nos utopies réalistes :

Notamment, pour mettre en place la transition énergétique grâce à une énergie sobre, locale et accessible à tous, des régies publiques, celle de l’eau, notre bien commun, celle des énergies renouvelables, la relocalisation de l’économie, ainsi que le « ménagement » du territoire.

L’hésitation n’est plus de mise !

Surtout au moment où nous venons de commémorer ce sombre troisième anniversaire du drame de Fukushima. « Nous marchons en ce monde sur le toit de l’enfer en regardant les fleurs » disait le poète KOBAYASHI ISSA au 19ème siècle. Les poètes sont souvent des visionnaires. Mais ne comptons pas sur une catastrophe pour éveiller les consciences. L’émotion est passagère, seuls le débat argumenté et l’appel à la raison nous permettront, ici comme ailleurs, de convaincre durablement et d’obtenir l’arrêt du nucléaire et de sortir de cette hérésie des temps modernes.

La nature n’a pas de frontières et en planifiant une transition énergétique qui défende l’intérêt général humain, la France renouera avec les valeurs universelles et humanistes qu’elle a si longtemps portées dans le monde entier.

De plus, ce mercredi 12 mars, le Parlement européen de Strasbourg a acté une nouvelle fois sa soumission aux lobbys pétroliers et gaziers. Avec les voix du Parti Socialiste Européen et en particulier celles des socialistes français, le rapport Zanoni a été adopté.

Auterme d’un semblant de négociation, la commission environnement du Parlement européen a cédé face au lobby pétrolier et à la commission européenne et refusé toute législation contraignante imposée à l’exploitation des gaz de schiste.

Par ce vote, les socialistes français ont une nouvelle foismontré que, malgré les déclarations du gouvernement Ayrault-Hollande, ils n’ont en aucun cas la volonté de s’opposer à l’exploitation des gaz de schiste. Tel est l’enseignement principal de ce vote.

Pour autant, le Parti de Gauche ne se satisferait pas d’une simple législation sur l’évaluation des incidences environnementales de l’exploitation des gaz et pétroles de schiste. Celle-ci doit être interdite, tout comme l’exploitation des autres hydrocarbures non conventionnels, pour des raisons climatiques. L’heure n’est plus à l’extraction des dernières gouttes d’hydrocarbures mais à la sortie des énergies carbonées.

Notre vigilance à Brive doit être en alerte maximum, et pas seulement concernant les particules ! (recours à l’une de nos propositions : la gratuité …).

Vous le voyez, la transition énergétique est un véritable enjeu. C’est LE thème, non seulement de la campagne actuelle, mais celui de notre avenir. Il aurait dû faire l’objet à lui seul d’un débat entre les candidats au lieu de ces mêmes questions, posées à chaque élection depuis des décennies, qui tronçonnent notre vie, la coupe d’oxygène et de vision. C’est le fil rouge de notre avenir en commun.

Mais les mandats politiques sont courts et la transition demande une pensée de long terme…

Alors, prenons l’initiative, c’est un enjeu citoyen et démocratique : ne laissons pas l’énergie aux financiers et « aux grands de ce monde ». Cet intérêt général doit être porté par les pouvoirs publics et les citoyens. C’est un impératif social au moment où des centaines de milliers de foyers font l’objet tous les ans de coupures d’électricité, de gaz et d’eau. La transition énergétique ne se fera pas sans la prise en compte de la question sociale et de la précarité énergétique.

L’énergie est un bien commun que nous ne pouvons penser hors d’un modèle qui conjugue à la fois la prise en comptes de nouveaux rapports à la nature et la refonte du contrat social qui seul détermine l’intérêt général.

Il nous faut donc repenser le monde. C’est-à-dire conjuguer à la fois l’écologie et le socialisme respectueux de toutes et tous. C’est ce que nous appelons au Parti de Gauche : l’écosocialisme et qui a fait l’objet d’un manifeste traduit dans de nombreux pays. Notre méthode : la planification écologique. Elle est le moyen de redéfinir nos modes de production, de consommation et d’échange en fonction de l’intérêt général de l’humanité et de l’impact de l’activité économique sur l’écosystème qui rend possible la vie humaine. Elle permet de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires à ces objectifs.

Enfin, cette transition énergétique est créatrice non seulement de mieux vivre mais également d’emplois, tant directs qu’indirects : dans le secteur de la rénovation thermique des bâtiments, des énergies renouvelables, des transports, de l’agriculture, de la recherche, de la reconversion et de la formation. Tous les secteurs de la transition sont très intensifs en emplois ! Je vous ferai grâce des chiffres mais toutes les études le prouvent…et nous tardons !

Si les mots du Parti de Gauche sont différents de ceux nos amis d’EELV et de nos amis citoyens, nous appréhendons tous la même urgence à proposer des solutions et à entrer en transition.

Alors :

Si notre système politique et la Vème République sont à l’agonie,

Si le gouvernement socialiste a baissé lamentablement pavillon devant la finance et revendique sa politique d’austérité et son renoncement à l’écologie,

Si le député  maire socialiste est assujetti aux décisions nationales qu’il vote d’ailleurs des deux mains,

Si les renoncements successifs de ce gouvernement poussent les électeurs vers l’abstention,

Si, nationalement, la droite est en pleine capilotade,

Si, localement, elle ne parle essentiellement que d’insécurité, de caméras, ce qui est bien inutile, Manuel Valls nous surveille déjà ! si elle se moque du social et de l’écologie,

Brive en Transition a le devoir de faire de cette élection un moment d’expression pleine et entière pour incarner une alternative à gauche, écologique, sociale et solidaire ; un moment d’humanisme. Et concernant cette alternative à gauche, le message de soutien de Christian Audouin nous fait chaud au cœur.

Cette élection est une étape au service de quelque chose de plus grand : donner à voir la société dans laquelle nous voulons vivre.

Nous ne faisons pas campagne pour parler des bordures de trottoirs et des sens interdits, nous faisons campagne pour parler de la planète, de la terre, du nucléaire, du bien commun ; nous faisons campagne pour faire s’ouvrir les têtes, pour changer les règles du jeu. Et vous savez quoi ? ça les intéresse les gens, les grandes questions. Ils sont disponibles pour entendre parler d’une autre politique.

Nous voulons dévisser de leurs sièges tous ceux qui s’y succèdent sans rien changer. Si je n’avais pas peur de vous effrayer, je dirai : qu’ils s’en aillent tous !

Alors, pour cela, nous nous engageons en résistance et nous ne lâcherons rien pour mettre l’humain au cœur de notre projet. Ayons ensemble pour Brive la volonté du bonheur !

Pour terminer, la minute poétique du Parti de Gauche :

« Nous sommes bientôt au mois de germinal, les bourgeons gonflés de vie éclatent en fleurs et avec elles s’annonce la promesse des fruits. France belle et rebelle, vienne le temps de cerises et des jours heureux ». Jean-Luc Mélenchon.

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