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Nov 30

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RESOLUTION DU BUREAU NATIONAL DU PARTI DE GAUCHE DU 28 NOVEMBRE SUR LES REGIONALES


Le Bureau National du Parti de Gauche se félicite du résultat obtenu à l’occasion de la consultation régionale du PCF des 21 et 22 novembre dernier. L’écrasante majorité des régions (17 sur 22), et parmi elle les plus peuplées, a opté pour des listes Front de Gauche plutôt que pour une alliance de premier tour avec le PS.
Il s’agit d’un évènement politique majeur dans la vie de la gauche. Les communistes ont fait ce choix à de très larges majorités de votants. C’est d’autant plus remarquable que l’on doit avoir à l’esprit l’importance des élus régionaux sortants dans la vie de nos partis. L’enracinement du Front de Gauche dans la société française va donc pouvoir se poursuivre. C’est pour nous un élément déterminant à ce moment de la vie de notre pays. Il conforte la stratégie politique qui est au coeur de l’identité du Parti de Gauche. Le Front de Gauche permet en effet l’autonomie et l’alliance la plus large possible d’une Autre Gauche. C’est une condition incontournable pour construire une nouvelle majorité pour un projet de transformation écologique et sociale. Nous voulons insister sur la nature du Front de Gauche. Il n’est pas un cartel figé d’organisations. Le Front de Gauche est un outil. Sa vocation est avant tout de s’élargir. C’est pourquoi nous nous félicitons de l’accord national qui se dessine pour les Régionales entre les composantes du Front de Gauche et, à ce stade, les partenaires supplémentaires que sont la FASE, République et Socialisme, le M’PEP, le PCOF et peutêtre les Alternatifs. Au-delà de nos forces, nous souhaitons également que la campagne qui se dessine s’élargisse sur le terrain à tous ceux qui voudront s’y investir, que ce soient des mouvements ou réseaux constitués régionalement ou, plus largement, toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas à l’ordre dominant et qui veulent infliger une défaite politique à Sarkozy, à sa majorité, à leur politique économique et sociale. Nous proposerons à nos partenaires la création de comités de campagne afin de permettre cet élargissement populaire et citoyen. Nos discussions à l’échelle nationale s’effectuent sur la base d’un texte proposé par le Front de Gauche dorénavant amplement diffusé depuis le 28 octobre dernier. Pour le Parti de Gauche, ce texte reste sa référence dans les régions où le PCF a choisi le Front de Gauche comme dans les autres. Pourquoi ? Ce texte concentre nos priorités : bousculer le rapport de force à gauche en faveur de la ligne de transformation sociale, battre la droite et rassembler une majorité autour d’un projet vraiment alternatif à la logique du système qui est en crise aujourd’hui. Les conditions programmatiques et politiques qu’il met à propos de la participation aux exécutifs garantissent que nul n’irait appliquer dans les régions une politique différente de celle pour laquelle nous aurions été élus. Bien sûr le protocole d’accord final entre nous devra permettre la constitution de listes respectant notre diversité politique, intégrer les mesures essentielles du programme du deuxième tour et une « charte de fonctionnement » qui précisera comment seront prises les décisions au plan national comme au niveau régional entre les deux tours. Pour nous, c’est aux militants et élus au niveau local d’apprécier si les conditions seront remplies au soir du premier tour. Il est par ailleurs évident que si la décision collective d’aller dans les exécutifs est prise, chacune des forces politiques parties prenantes de la campagne unitaire pourra alors, en dernier ressort, prendre part ou pas à l’exécutif dès lors qu’elle ne cherchera pas à l’imposer aux autres. Cette alliance doit rester jusqu’au bout proposée au NPA. C’est bien pourquoi le Front de Gauche a décidé de ne pas lancer de campagne officielle avant la consultation militante des 5 et 6 décembre de ce parti. Nous espérons qu’il sorte de ce vote un choix pour l’unité et que le NPA rejoigne l’alliance large que nous sommes en train de construire. Pour le BN du Parti de Gauche, un accord politique est toujours possible nationalement. Mais il peut aussi, en toute hypothèse, se mettre en place à l’échelle des régions où des négociations ont lieu. Sous peine de confusion politique qui ne servirait personne, ces accords devront être clairs et francs. Nous ne pourrions accepter des formules ambigües ou des compromis de vocabulaire sur la question des exécutifs. Nous ne voulons pas d’un refus de principe à la participation à des exécutifs avec le PS et les Verts ! Sa délégation a nettement indiqué le 10 novembre sa traduction politique lors de la dernière réunion du Groupe de Travail : « pas de majorité de gestion avec le PS et les Verts ». Nous ne sommes pas d’accord avec cette exclusive. Si nous y cédions par électoralisme, il s’agirait d’un accord de confusion politique qui volerait en éclat dès le début de la campagne. Nous sommes heureux de l’accueil que nous constatons sur le terrain à la reconduite du Front de Gauche. Nous pensons que nous pouvons faire un grand progrès électoral à l’occasion de cette élection. Ainsi, progressivement, notre projet politique s’enracine et gagne en sympathie dans l’opinion populaire. Notre certitude est que cette dynamique ira croissante compte tenu de l’incapacité de la droite comme des sociaux-libéraux et écololibéraux à répondre aux difficultés terribles qu’affrontent les classes populaires face aux développements de la crise financière, sociale et écologique et aux agressions du pouvoir.

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