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Jan 04

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Ancien élu, militant syndical, pour mon 61ème anniversaire, je me suis offert l’adhésion au Parti de Gauche !

A partir de l’échec politique des élections présidentielles de 2002, pour moi, une évidence s’est concrétisée. Le Parti Socialiste est en échec sur son projet politique, qui ne met pas en cause le libéralisme mais se contente de vouloir « réguler à la marge ». Le Parti Communiste voit son influence s’amoindrir sans cesse, les possibilités de sa remontée sont compromises, il n’est plus en mesure d’espérer rassembler autour de lui les forces de transformation sociale, qui existent pourtant, mais se dispersent ici ou là dans des associations diverses. La place et le rôle du NPA confirment la situation de division et d’isolement du courant alternatif.

La nécessité de faire du neuf à gauche, qui était apparue depuis pas mal d’années, va progressivement apparaître comme une évidence. J’ai eu l’occasion de prendre part au débat ici ou là, et notamment dans la tribune de discussions du journal l’Echo, en considérant qu’il fallait que les forces antilibérales se fondent en un parti nouveau et jettent les bases d’un grand rassemblement populaire sur des positions anticapitalistes. A défaut de pouvoir créer un parti, au moins concrétiser un mouvement politique organisé à partir des comités anti Traité de Constitution Européenne. Comités que certains se sont empressés de détruire pour des calculs de boutique.

L’aggravation de la crise du capitalisme, n’a pas cessé de montrer l’abîme entre l’espérance politique et l’état de déliquescence des forces susceptibles d’offrir des espoirs de changement.

C’est pour cela que j’ai salué l’arrivée sur la scène politique du Parti de Gauche, et le fait qu’il soit porté par un homme de talent n’était pas sans intérêt. Les objectifs définis allaient en tous points dans le sens de mes convictions.

J’ai donc quitté le PCF, malgré l’estime que j’ai pour les militants de base. Les difficultés du PCF le conduisent à prioriser les mesures existentielles par rapport au projet politique qu’il est nécessaire de mettre en œuvre. Toutefois, s’il n’est pas l’élément autour duquel le rassemblement peut se faire, il en est un élément qui compte.

C’est le Parti de Gauche qui est à l’origine du rassemblement qui se construit, il en est l’artisan résolu puisque c’est sa raison d’être. Les militants sont sur le terrain des luttes sociales. Les adhérents arrivent de toutes parts du PS, PC, NPA, Verts, lentement certes mais très motivés à construire un espace unitaire porteur d’espoir pour des changements démocratiques.

A l’occasion de la préparation des élections Régionales, je constate bien des obstacles, dans les discussions avec le PCF, le NPA et les autres petites formations. Nous avons à faire face à la méfiance, la crainte du nouveau, les arrière-pensées etc.… mais le seul fait de se rencontrer, décider de ne pas fermer la porte et se revoir, puis accepter de faire des concessions, est un grand pas. Seule la persévérance nous conduira au succès.

Roger Colin

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