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Nov 02

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Front de gauche : dynamique et cohérence

Une contribution de Jean Bachèlerie


Le Front de gauche a dés ses premiers pas enregistré un succès, avec 6,5% des voix, il a fait progresser la gauche de gauche aux européennes.

Si l’on considère que le PS a une ligne politique (social libérale) qui convient et qui répond aux attentes des électeurs, et alors par opportunisme, le PC peut avoir envie de faire liste commune avec le PS.

Ou il faut reconnaitre que la dérive sociale libérale a valu au PS ses échecs électoraux, sa rupture avec les classes populaires, a fait fuir une partie de sa base électorale, la meilleure preuve est que la crise la plus grave de 1929 ne profite nulle part à la sociale démocratie sociale libérale, pour une raison simple: le refus de critiquer la mondialisation libérale et de proposer une autre politique économique que les politiques conservatrices: équilibre budgétaire, politique de l’offre. Or cela n’a rien de révolutionnaire de refuser ces politiques vilipendées en leur temps dans les années 30 par le jeune Mendès-France, comme des politiques de rentiers, il suffit de lire le dernier livre de James Galbraith L’état Prédateur pour s’en convaincre, à défaut de lire Jacques Généreux (Le Néosocialisme) ou Jacques Sapir.

Les électeurs constatent cette contradiction essentielle, cette absence de réponse aux problèmes économiques et sociaux. Si l’on partage cette vision, comme les communistes, on a du mal à comprendre au nom de quelle logique le PC s’allierait avec un parti en déclin pour sauver ses sièges.

Tout le monde sait que partout le PS perdra des voix et des sièges. S’allier avec lui, c’est affaiblir la dynamique du Front de Gauche qui existe dans de nombreux pays en Europe: Allemagne, Portugal … Et choisir de participer à la défaite de la gauche.

En revanche, renforcer le Front de Gauche apportera une réserve de voix au second tour, fera revenir des électeurs qui s’abstiennent. En plus, cela permettra de peser efficacement sur le PS, et l’obligera à se poser les vraies questions, non pas celles de la forme (primaires à gauche) mais du fond : un parti de gauche peut il oublier la question sociale, peut il se soumettre sans réserve à la mondialisation dite libérale, en fait néo-réactionnaire, à la Commission européenne néo-réactionnaire et faire cause commune avec la droite du PPE?

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