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Jan 25
« Sortir du nucléaire » conteste les affirmations de Mme Lauvergeon, par Stéphane Lhomme
dans lemonde.fr du 21.01.10 | 14h59
Lors d’une grande interview publiée par Le Monde daté du 19 janvier 2010, Mme Lauvergeon a fait des affirmations qui méritent largement d’être contestées ou commentées.
Ainsi, après qu’Abou Dhabi a choisi un réacteur coréen et non le réacteur EPR français, Mme Lauvergeon affirme que « la Corée du Sud était prête à tout pour l’emporter, tant en termes de prix que de financement étatique ». Il est assez amusant de rappeler que c’est exactement ce que la France et Mme Lauvergeon ont fait en 2005 en vendant à la Finlande un réacteur EPR pour 3 milliards d’euros alors que le coût réel est, à ce jour et en attendant de nouvelles révélations, proche du double. Ce sont les Français qui vont payer l’addition : exporter des réacteurs ne rapporte donc pas d’argent, bien au contraire…
Mme Lauvergeon prétend aussi à propos de l’EPR que « quoi qu’il arrive à l’intérieur (fonte du cœur du réacteur, explosion d’hydrogène) ou à l’extérieur (bombes, missiles, chute d’avion gros porteur), il n’y aurait pas de rejet de radioactivité ». Il s’agit là d’affirmations gratuites contredites par des éléments fiables :
– le réseau « Sortir du nucléaire » a rendu public un document confidentiel-défense qui montre la vulnérabilité du réacteur EPR en cas de crash d’avion de ligne. Cette publication m’a d’ailleurs valu deux mises en garde à vue par la DST, mandatée par… la section antiterroriste du Parquet de Paris (voir par exemple Le Monde du 15 septembre 2005 et du 19 mai 2006) ;
– le système de récupération du cœur en fusion, dont la seule existence est déjà l’aveu qu’un événement d’une telle gravité est possible avec l’EPR, est susceptible d’occasionner de puissantes explosions de vapeur. Ce risque a été reconnu par l’Autorité de sûreté. De telles explosions pourraient entraîner la rupture de la cuve et celle de l’enceinte de confinement, c’est-à-dire une catastrophe comparable à celle de Tchernobyl ;
– l’autorité de sûreté britannique – rejointe seulement après coup par les autorités de sûreté française et finlandaise, qui n’avaient rien vu… ou rien dit – a révélé en juillet dernier que le « contrôle-commande » de l’EPR était défaillant.
Il est donc faux de prétendre comme le fait Mme Lauvergeon que l’EPR est « plus cher parce que plus sûr » : en réalité, l’EPR est plus cher… ET encore plus dangereux que ses concurrents. Car, faut-il le rappeler, tous les réacteurs nucléaires sont dangereux, qu’ils soient coréens, français ou de toute autre conception.
D’autres part, dans une enquête publiée simultanément à l’interview de Mme Lauvergeon, M. Bezat [journaliste du Monde] prétend qu’« au moins 200 réacteurs devraient être construits dans le monde d’ici à 2030 ». Ce n’est pas la première fois que de telles affirmations sont faites et nous les contestons formellement : la plupart des projets de nouveaux réacteurs nucléaires sont annulés ou en voie de l’être : l’électricité nucléaire est de loin la plus chère à produire lorsque l’argent public n’est pas massivement requis en amont et lorsque le coût du démantèlement et des déchets radioactifs n’est pas abandonné en cadeau empoisonné pour les générations futures.
Les déconvenues de l’EPR ne sont pas les seules pour l’industrie nucléaire française : l’usine d’enrichissement de l’uranium en construction sur le site du Tricastin (Drôme), célèbre pour ses fuites et autres contaminations, utilisera des centrifugeuses chèrement louées par Areva à son concurrent étranger Urenco : contrairement à divers pays (dont l’Iran !), la France ne maîtrise pas cette technologie.
Par ailleurs, les réacteurs actuellement en service en France sont de plus en plus souvent en panne – le taux de disponibilité est en baisse tous les ans – et la menace d’un accident grave s’élève continuellement. De plus, l’option « centrales nucléaires + chauffages électriques » a largement fait la preuve de son absurdité : la France, pourtant royaume de l’atome, a été sauvée à nouveau cet hiver par ses voisins, qui lui ont vendu – fort cher – de grandes quantités d’électricité.
Il est grand temps de programmer la fermeture la plus rapide possible de tous les réacteurs nucléaires, d’investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables, et de fait d’abandonner définitivement le programme EPR qui coûte si cher à la France… et la ridiculise aux yeux du monde entier. Même si ses déchets vont durer des millénaires, le nucléaire est une énergie du passé.
Stéphane Lhomme est porte-parole du réseau « Sortir du nucléaire«
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Jan 20
L’autre RSA : le revenu supérieur pour les amis
… Ou le « courage » qu’il y a à doubler le salaire du PDG d’une entreprise d’État en pleine période de crise, alors qu’un demi-million de personnes a perdu son emploi.
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Jan 18
Travailler plus à en mourir
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Jan 13
Victorieuse bataille du rail dans le Lot
Dans les gares de Souillac et Gourdon, dans le Lot, le champagne a coulé le 5 janvier 2010. Non pas en raison du Nouvel An mais d’un simple communiqué de la SNCF. Un texte tout ce qu’il y a de plus administratif? : « La SNCF confirme les arrêts commerciaux à Souillac et Gourdon du train Téoz Paris-Toulouse 3641 les dimanches et jours fériés… Ces arrêts apparaîtront en février dans les documents détaillant les horaires de la ligne Paris-Limoges-Toulouse. » L’air de rien, cet anodin message rend justice au combat que l’association Tous ensemble pour les gares avait engagé, en septembre 2007, quand la SNCF avait annoncé la suppression de quinze arrêts hebdomadaires dans ces deux gares. Pour Merzouk Sider, président de l’association, cette nouvelle est l’aboutissement d’un « combat citoyen » qui a mobilisé plusieurs centaines de personnes, jusqu’à deux fois par semaine, pendant deux ans et demi. « Notre détermination a été essentielle. Grâce à l’association, où nous étions en osmose, sans leader, le mécontentement, l’affectif ou les aspects personnels ont été transcendés en un combat pour le service public. » Serge Laybros, conseiller régional communiste et maire adjoint à Cahors, présent lors du premier rassemblement, « avec une poignée de personnes », a reçu le message de la SNCF comme « quelque chose d’extraordinaire »? : « En 2007, la SNCF nous lançait? : vous n’obtiendrez rien? ! Grâce à notre mobilisation qui a multiplié les initiatives originales, sans jamais se laisser aller au moindre débordement, grâce aux élus qui ont joué le jeu, nous avons obtenu ce que, dès le début, nous considérions comme un socle non négociable? : le rétablissement de dix arrêts. » Un combat qui laisse quand même aux deux hommes quelque amertume, à savoir les deux procès pour entrave à la circulation des trains que la SNCF leur a intentés. Serge Laybros, deux autres élus et six membres de l’association ont bien été relaxés par la justice dans un premier temps mais, sur appel du procureur, un nouveau procès les a condamnés symboliquement, sans peine et sans inscription au casier judiciaire. Le souvenir est plus pénible pour Merzouk Sider, condamné avec le vice-président de l’association, à une peine inscrite à son casier. « Ça reste douloureux pour moi parce que je me battais pour le service public. J’ai choisi de ne pas faire appel parce que l’essentiel était alors de relancer la mobilisation et ça a marché au-delà de nos espoirs. Du coup, je garde cette marque indélébile. » Est-ce pour cette raison que Merzouk Sider apprécie tout particulièrement l’annonce du rétablissement du dixième arrêt, « le seul rendu vraiment par la SNCF », car les précédents l’avaient été à l’initiative du préfet, du secrétariat à l’Aménagement du territoire ou du ministère des Transports? ? En tout cas, le militant et l’élu n’entendent pas « rendre les armes ». Un comité de surveillance va vérifier les arrêts effectifs des trains. Le 15 janvier aura lieu le premier rendez-vous mensuel en gare. Le 30 janvier, à Brive, un réseau fédérant les associations, les collectivités et les syndicats de cheminots de la ligne sera créé. Parce que la lutte « a fait naître plein de choses » qu’il serait dommage d’abandonner.
Dany Stive
dans « l’Humanité » du 7 janvier 2010
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Jan 12
Communiqué : Solidarité avec les salariés de Sanofi Aventis
Le Parti de Gauche apporte son soutien aux salariés de Sanofi-Aventis en lutte depuis fin décembre sur une dizaine de sites dans le pays pour les salaires, l’emploi, et la pérennité des activités.
Les propositions salariales de la direction sont scandaleuses, tout comme le projet de suppression de 3000 postes, de fermetures et délocalisations de sites de production et de recherche-développement, alors que le groupe a réalisé plus de 8 milliards de bénéfices. Dans ces orientations patronales, à l’injustice sociale et aux menaces sur l’emploi, s’ajoutent les dangers pour la santé publique. C’est inacceptable !
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Jan 08
Un État, un peuple et un espoir
Il s’agit d’un État au-dessus de toutes les lois.
Un État qui tue froidement hommes et femmes, enfants et vieillards, filles et garçons.
Un État qui viole tous les jours le droit international et toutes les résolutions de l’ONU.
Un État où le racisme est érigé en institution.
Un État qui défie tous les peuples et tous les autres États du monde.
Un État dirigé par un gouvernement d’extrémistes et de fanatiques.
Un État qui au nom du droit à l’existence d’un peuple est déterminé à exterminer un autre peuple.
Un État qui dresse un mur de quelques 700 Kilomètres de longueur et de plusieurs mètres de hauteur et fait construire par, gouvernement interposé, un autre mur souterrain entièrement en acier de 20 à 30 mètres de profondeur pour assiéger et étouffer toute une population.
Un État qui sème des check-points un peu partout pour briser tout mouvement libre de l’autre peuple.
Un État qui fait inlassablement la guerre au nom de la paix.
Un État qui capture les enfants et les rend la nuit à leur famille le corps recousu du menton à l’abdomen et vidé de ses organes vitaux.
Un État qui bombarde sans scrupules écoles, hôpitaux, ambulances, maisons d’habitation et lieux de culte.
Un État qui pratique des crimes de guerre en toute impunité.
Un État sans véritable opposition interne ni réelle pression externe.
Face à cet État oppresseur, se dresse un peuple opprimé.
Un peuple qui a été arraché à sa terre comme on a arraché ses vignes, ses oliviers, ses citronniers et ses orangers.
Un peuple dont on a effacé jusqu’aux noms de ses villages détruits et sur leurs ruines on a élevé kibboutz et colonies.
Un peuple qui, transformé en exilé et en réfugié, est réduit à errer à travers le monde et à survivre dans des camps de concentration sous des tentes .
Un peuple qui continue à payer de son sang et de sa chaire la complaisance, l’hypocrisie et la lâcheté de ce que l’on appelle encore la communauté internationale.
Un peuple dont le nom évoque irrésistiblement les massacres les plus cruels et les plus horribles qu’aient connu le XX et ce début du XXI siècle.
Mais aujourd’hui à l’intérieur même de cet État, quelques bourgeons ici et là éclatent. Ils fleurirons peut-être demain sur l’ensemble de cette terre martyre. Ouvriers solidaires, soldats désobéissants, religieux ouverts, pacifistes humanistes, journalistes, intellectuels et universitaires courageux s’opposent de toute leur énergie à la barbarie de leur propre État.
De son côté, la résistance, comme ces petites fleurs sauvages qui traversent les murs les plus solides, ira rejoindre celle, encore embryonnaire, de ces hommes et de ces femmes admirables qui refusent et rejettent avec courage ce monstre/ État qui se place au-dessus de tout.
De leur lutte commune naîtra un autre État et un autre peuple formé des deux peuples qui, auparavant, s’opposaient et s’entretuaient. Ils démentiront et remplaceront par leur existence même le mensonge qui a fait couler trop de sang :« une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».
Ensemble, ils mettront un terme à des décennies de drames, de souffrances et de malheurs.
Mais le chemin à parcourir est encore long, très long. Des morts viendront s’ajouter à d’autres morts. Des tragédies succéderont à d’autres tragédies.
Cependant cet État très singulier et très puissant n’est pas invincible ; car élevé sur les cadavres et les terres d’un autre peuple.
Les puissances qui l’ont porté à bout de bras des décennies durant ne sont plus aujourd’hui les maîtres absolus du monde. D’autres États contestent de plus en plus ouvertement cet État devenu anachronique.
Cet État n’a plus en face de lui comme avant des armées régulières qu’il peut vaincre en quelques jours, mais des hommes et des femmes armés qui sont partout et nulle part qui le harcèlent en permanence. Incapable de leur venir à bout, il retourne alors sa puissance de feu démesurée contre des civils innocents.
Des citoyens de plus en plus nombreux, de toutes nationalités, de toutes professions et de toutes confessions, boycottent les activités économiques et culturelles de ce régime d’apartheid. C’est un phénomène ancien dans son principe mais nouveau par son ampleur. Il se nourrit de la résistance armée en même temps qu’il la consolide.
Des fissures fines et minuscules encore apparaissent sur le visage hideux de ce monstre/État. Il faut les élargir pour que cette terre tant aimée et tant disputée devienne ce qu’elle a toujours été, une terre de paix.
Les murs tomberont et le soleil pourra alors « passer sans que les soldats lui tirent dessus » comme le disait le poète Salim Jabrane.
Mohamed Belaali
(Le Grand Soir, Journal militant d’information Alternative)
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Jan 04
Ancien élu, militant syndical, pour mon 61ème anniversaire, je me suis offert l’adhésion au Parti de Gauche !
A partir de l’échec politique des élections présidentielles de 2002, pour moi, une évidence s’est concrétisée. Le Parti Socialiste est en échec sur son projet politique, qui ne met pas en cause le libéralisme mais se contente de vouloir « réguler à la marge ». Le Parti Communiste voit son influence s’amoindrir sans cesse, les possibilités de sa remontée sont compromises, il n’est plus en mesure d’espérer rassembler autour de lui les forces de transformation sociale, qui existent pourtant, mais se dispersent ici ou là dans des associations diverses. La place et le rôle du NPA confirment la situation de division et d’isolement du courant alternatif.
La nécessité de faire du neuf à gauche, qui était apparue depuis pas mal d’années, va progressivement apparaître comme une évidence. J’ai eu l’occasion de prendre part au débat ici ou là, et notamment dans la tribune de discussions du journal l’Echo, en considérant qu’il fallait que les forces antilibérales se fondent en un parti nouveau et jettent les bases d’un grand rassemblement populaire sur des positions anticapitalistes. A défaut de pouvoir créer un parti, au moins concrétiser un mouvement politique organisé à partir des comités anti Traité de Constitution Européenne. Comités que certains se sont empressés de détruire pour des calculs de boutique.
L’aggravation de la crise du capitalisme, n’a pas cessé de montrer l’abîme entre l’espérance politique et l’état de déliquescence des forces susceptibles d’offrir des espoirs de changement.
C’est pour cela que j’ai salué l’arrivée sur la scène politique du Parti de Gauche, et le fait qu’il soit porté par un homme de talent n’était pas sans intérêt. Les objectifs définis allaient en tous points dans le sens de mes convictions.
J’ai donc quitté le PCF, malgré l’estime que j’ai pour les militants de base. Les difficultés du PCF le conduisent à prioriser les mesures existentielles par rapport au projet politique qu’il est nécessaire de mettre en œuvre. Toutefois, s’il n’est pas l’élément autour duquel le rassemblement peut se faire, il en est un élément qui compte.
C’est le Parti de Gauche qui est à l’origine du rassemblement qui se construit, il en est l’artisan résolu puisque c’est sa raison d’être. Les militants sont sur le terrain des luttes sociales. Les adhérents arrivent de toutes parts du PS, PC, NPA, Verts, lentement certes mais très motivés à construire un espace unitaire porteur d’espoir pour des changements démocratiques.
A l’occasion de la préparation des élections Régionales, je constate bien des obstacles, dans les discussions avec le PCF, le NPA et les autres petites formations. Nous avons à faire face à la méfiance, la crainte du nouveau, les arrière-pensées etc.… mais le seul fait de se rencontrer, décider de ne pas fermer la porte et se revoir, puis accepter de faire des concessions, est un grand pas. Seule la persévérance nous conduira au succès.
Roger Colin
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Déc 18
Je souhaite retrouver un parti socialiste, républicain et écologiste
Michèle Valladon, conseillère régionale Ile de France
Comme Christine CAUET, je quitte le parti socialiste après 30 ans d’engagement à son côté.
Pourquoi ?
Parce que face à la droite la plus dure et la plus dangereuse que notre pays ait connue, je ne crois plus que le parti socialiste procède à une refondation de son organisation et de son action à partir d’un inventaire sincère du passé et puisse répondre à la situation de nos concitoyen(ne)s! qui souffrent durement de la crise.
Devant ses atermoiements à garder un vrai cap à gauche je ne peux plus accepter les renoncements successifs qui mettent à mal la république sans reconnaitre les torts successifs des gouvernements de gauche comme de droite de1983 à aujourd’hui.
Quant aux querelles intestines, elles détournent les socialistes des valeurs fondatrices d’égalité et de fraternité.
Je souhaite retrouver un parti socialiste, républicain et écologiste dont je sois proche pour les combats à mener contre le capitalisme.
- C’est pour cela que je rejoins le parti de gauche et que j’invite les socialistes sincères à faire la même démarche pour fonder une gauche « vraie » qui croit à l’émancipation de l’homme et de la femme.
Michèle VALLADON
Conseillère régionale d’Ile de France
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