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Nov 08
PARIS — Le NPA s’est montré dimanche toujours ouvert à des listes d’union de « l’autre gauche » au premier tour des régionales, mais avec des conditions rendant impossible tout accord avec le PCF, même si certains espèrent que le vote des militants changera la donne.Réuni samedi et dimanche à Clichy, le Conseil politique national (CPN) du parti d’Olivier Besancenot s’est prononcé à 66% pour un « accord national » sur des « listes indépendantes de celles présentées par le PS et Europe-Ecologie » le 14 mars, avant des « fusions démocratiques » en vue du second tour le 21 mars.
Cette motion est une version amendée de la proposition du Front de gauche (PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire) faite le 28 octobre aux formations de gauche radicale.
Le parti anticapitaliste a rajouté – et c’est son principal sujet de discorde avec le PCF – que la participation aux exécutifs « ne sera pas possible dans le cadre d’exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe-Ecologie qui mènent des politiques d’adaptation au libéralisme ».
Une position qui a également du mal à passer chez certains membres de la direction du NPA: « on présente des amendements dont on sait pertinemment qu’ils seront une fin de non-recevoir » pour le PCF, déplore Leila Chaibi, du Comité exécutif.
Au NPA, où certains souhaitent arrêter tout de suite les discussions, « on parle du PCF comme si on parlait de l’UMP », regrette cette militante du collectif l’Appel et la Pioche.
Mardi, une nouvelle réunion « unitaire » sur les régionales se tiendra au siège du parti de Jean-Luc Mélenchon, fer de lance de l’union de « l’autre gauche ».
Mais le PCF qui a « pris acte » dimanche de la « fin de non-recevoir » d’un NPA « pas disponible pour des majorités politiques de gauche », laisse planer le doute sur sa participation à cette réunion.
C’est la « réunion de la dernière chance », le « dénouement » après un mois et demi de rencontres, déclare Olivier Besancenot, réaffirmant sa « volonté d’aboutir à accord unitaire » face au « bloc de centre gauche » qui se dessine entre PS, Europe-Ecologie et MoDem.
Refusant tout accord de gestion avec les socialistes ou les écologistes, le porte-parole du NPA renvoie la balle au PCF dont les militants doivent voter sur la stratégie d’autonomie du Front de gauche vis-à-vis du PS (19-21 novembre). Dans quelques régions, ils pourraient décider de partir avec le PS dès le premier tour.
Déjà, la conférence des délégués communistes de Poitou-Charentes, sans valeur décisionnelle, s’est prononcée samedi pour une liste commune avec le PS dans la région où Ségolène Royal brigue sa succession à la présidence.
Les militants du NPA seront, eux, amenés à se prononcer dix jours plus tard, du 30 novembre au 6 décembre, sur les alliances aux régionales.
« In fine, les militants trancheront » et peuvent « retourner la donne », se réjouit Mme Chaibi, jugeant les membres du CPN « plus sectaires » que la masse des adhérents.
« Il est possible qu’il y ait des surprises avec le vote des militants », renchérit Yann Cochin, du courant minoritaire Convergences et alternative.
Trouvant les débats sur l’unité « un peu longs et crispants », il prévient que de nombreux militants « quitteront » le NPA « s’il apparaît qu’il porte la responsabilité de la division ».
D’après un sondage OpinionWay (29 octobre), si chacune des formations partait de son côté aux régionales, le Front de gauche recueillerait 6% des voix (-2 points par rapport à début octobre), devant le NPA (5%, stable). Des scores quasi-identiques à ceux des européennes.
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Nov 06
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Nov 06
par Nathalie Arthaud (Porte-parole de Lutte Ouvrière), Olivier Besancenot (Porte-parole du NPA), Martine Billard (Députée écologiste), Gérard Filoche (Inspecteur du travail, PS), Benoît Hamon (Porte-parole national du PS), Pierre Laurent (Coordinateur national du PCF), Noël Mamère (député Les Verts), Willy Pelletier (sociologue à l’université de Picardie, coordinateur général de la Fondation Copernic)
Dans quel aveuglement, étions-nous. Et dans quelle erreur ! Naïvement nous pensions que les accidentés du travail étaient des victimes. Les victimes d’une guerre économique innommée, qui prend l’intérieur des entreprises pour théâtre des opérations. Des victimes de masse d’ailleurs : 720 150 accidents avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation, 700 morts, 4 500 mutilés. Des victimes mal indemnisées, qui perçoivent 80 % puis 60 % seulement d’un salaire journalier assez faible, lié aux métiers d’exécution d’où proviennent la plupart des accidents du travail. Nous pensions les accidentés frappés par les franchises médicales, les déremboursements de soins. Nous savions irréparables, souvent, les conséquences sur leur carrière.
Nous avions tort. Les accidentés du travail sont des privilégiés. Les députés UMP le rappellent justement qui, par voie législative, proposent d’imposer leurs indemnités jusqu’alors épargnées. Cela rapportera 150 millions d’euros. Pour les accidentés, pourquoi accepter ce « passe-droit » fiscal, jusqu’alors toléré ?
Pourquoi l’accepter, quand la France est déjà leader mondial des « niches fiscales ». En 2009, 464 dispositifs d’optimisation fiscale ont permis aux contribuables, généralement les plus aisés, d’économiser 70 milliards d’euros d’impôts ! Alors, autant mettre à contribution les accidentés du travail. N’est-ce pas la réponse appropriée ?
Ce « passe-droit », pourquoi leur était-il consenti ? Après tout, des passe-droits, n’y en a-t-il pas assez ? Avec le bouclier fiscal, les baisses de l’impôt sur la fortune, les allégements des droits de mutation et de succession, le prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes, le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier… Sur les 11 milliards d’euros par an de réduction d’impôt décidés par le gouvernement, 70 % profitent aux 20 % des foyers les plus aisés. Alors, oui, il était grand temps d’agir. Et urgent, vraiment, de récupérer 150 millions dans les poches des accidentés du travail.
Cet été, Christian a eu le bras broyé dans un chantier. Fiscalement, il est devenu privilégié. Était-ce plus longtemps tolérable ? Éric s’est fait amputer de plusieurs doigts par sa machine. Fiscalement, il est devenu privilégié. N’est-ce pas dérogatoire à l’égalité ? Michèle, épuisée par la mobilité forcée, les objectifs intenables, les harcèlements perpétuels du « new management », s’est enfoncée dans la dépression. Yohann a chuté d’un échafaudage, il est paralysé. Fiscalement, ce sont des privilégiés. Cela pouvait-il durer ?
Certes, la Caisse nationale des accidents du travail et des maladies professionnelles est excédentaire du fait des sous-évaluations qui reportent les frais sur la Caisse d’assurance maladie. Ne pas toucher aux indemnités des accidentés du travail était possible. Aurait-ce été juste ? Les accidentés du travail n’ont, après tout, perdu que la santé, perdu qu’un membre, perdu qu’une vie passée au travail, généralement pour rien, perdu qu’un avenir, perdu que leurs revenus, perdu parfois qu’une vie familiale. Grâce aux députés UMP, l’administration fiscale saura, elle, ne pas les perdre de vue.
Vestige, la République porte toujours, à son fronton, ce mot devenu vide de sens : « fraternité ». Mais si l’on veut fiscalement sauver les riches, il faut bien taxer les pauvres. Atomisés, ils ont le bon goût de se défendre rarement. Et des beaux quartiers, nul jamais ne les voit. Les pauvres ne doivent-ils pas manifester quelque solidarité envers les plus fortunés, de moins en moins imposés ?
Les 150 millions d’euros ramassés là, sur les accidentés du travail, certainement serviront. Lors du récent rachat par BNP Paribas, avec six mois d’avance, des 5,1 milliards d’euros d’actions de préférence souscrites pendant la crise par l’État français, ce dernier n’a touché aucune plus-value. L’État a dû se contenter de 226 millions euros d’intérêts alors qu’il aurait pu, au regard de l’évolution du cours de BNP Paribas, encaisser 5,8 milliards d’euros. Tout est dit. Comparons les volumes financiers. Comparons les populations ciblées, les clientèles exonérées.
Tribune parue dans l’Humanité, 02/11/09
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Nov 04
par Bernard Teper, Secrétaire National de l’Union des Familles Laïques
Une décision gouvernementale annulée par un tribunal après une campagne résistante organisée par le Comité de défense de l’hôpital de Valréas, par la municipalité et par le Collectif des jeunes mamans et largement soutenue par les habitants du bassin sanitaire, cela méritait d’être publié ! Même si ce n’est pas fréquent en ce moment, ce n’est pas la première fois, rappelez-vous Saint-Affrique en Aveyron et Die dans la Drôme !
D’une façon générale, dans la période actuelle, il n’est possible de “gagner” que lorsque la population tout entière — ce qui veut dire couches populaires (ouvriers, employés) comprises — se mobilise. Et elle ne se mobilise que lorsqu’est mise en place une stratégie à front large sur une ligne stratégique claire. Ce fut le cas à Valréas. Cela nous change des actions désespérantes qui allient sectarisme et groupuscularisme, ou des actions uniquement organisées pour les couches moyennes minoritaires dans la population française.
Revenons à Valréas. Tenir compte des besoins d’un bassin sanitaire et social est devenu une incongruité pour la droite néolibérale. Il n’y a que l’action consciente du peuple pour organiser de ce point de vue la résistance.
Voilà la chronologie des événements:
Et bien sûr, la lutte continue… En fait, à Valréas comme ailleurs en France, en Europe et dans le monde, le taux de profit est prioritaire par rapport aux besoins et aux décisions du peuple. Les arguments avancés par les néolibéraux pour marchandiser, privatiser, désertifier, nous pouvons les contrer un par un. Par exemple, les néolibéraux disent : “On ferme la maternité pour des raisons de sécurité”. Mais pourquoi donc les gestionnaires néolibéraux n’ont-ils pas assuré cette sécurité ? Dans une grande ville, un praticien peut prendre la garde sur plusieurs établissements, ce qui lui permet d’effectuer un grand nombre d’accouchements. Dans la ruralité, l’État libéral préfère fermer les maternités plutôt que de rechercher tout autre solution. Pourquoi, par exemple, ne pas demander aux médecins concernés de faire chaque année une période en CHU pendant laquelle ils seraient remplacés par un médecin de l’hôpital universitaire ? En médecine, comme ailleurs, c’est la rentabilité qui est privilégiée, les armées, puis les administrations et enfin les services de santé quittent nos territoires. Petit à petit, les citoyens de ce pays vont être poussés à rejoindre les grandes agglomérations. C’est ainsi que se met en place la version ultra-libérale de l’aménagement du territoire.
Alors, pourquoi donc supprimer une maternité ou un hôpital de proximité largement plébiscités par la population? Pourquoi la montée des inégalités sociales de santé n’est-elle pas prise en compte par les gestionnaires néolibéraux? Pourquoi le taux de refus de soins pour cause financière n’est-il pas pris en compte? Tout simplement parce que ses gestionnaires sont des néolibéraux aux ordres du cléricalisme financier. Point barre. Une seule solution, la résistance républicaine!
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Nov 04
Hourra ! C’en est fait. Le Traité de Lisbonne va maintenant pouvoir entrer en application. Le dernier obstacle est levé, la Cour constitutionnelle tchèque a rendu ce matin son arrêt déclarant le traité de Lisbonne conforme à la Constitution et le président Vaclav Klaus n’a plus qu’à griffonner un semblant de signature en bas du document. Entorse à la Charte des droits fondamentaux Moyennant quelques petits arrangements de dernière minute, tout de même… Comme celles déjà accordées à la Grande-Bretagne et à la Pologne, la clause dérogatoire obtenue par la République tchèque concerne la Charte des droits fondamentaux. Et pas qu’une peu, puisque le traité de Lisbonne s’interdit désormais de remettre en cause les décrets Benes de 1946, qui ont servi de base juridique à l’expulsion et à l’expropriation de 3 millions d’Allemands des Sudètes, mais aussi de 400 000 Hongrois de Slovaquie. Le président tchèque craignait que les victimes de ce « nettoyage ethnique » demandent la réparation et la restitution de leurs biens. Il pourra maintenant dormir sur ses deux oreilles… Promesse non tenue Autre point d’importance, même si personne n’a, de ce côté de la Manche, daigné évoquer la question : la Grande Bretagne ne fera finalement pas voter son peuple. C’est peut-être le point le plus amusant du dernier épisode de cette comédie tragi-comique. David Cameron, le chef du parti conservateur qui devrait être élu aux prochaines législatives en avait fait la promesse : pour réconcilier le peuple avec sa classe politique, « pour redistribuer le pouvoir de l’Union Européenne à la Grande Bretagne et celui des juges au peuple« , « je vous donne la garantie la plus absolue : si je deviens premier ministre, j’organiserai un référendum sur le Traité européen » avait-il déclaré à plusieurs reprises, la main sur le coeur. Sauf que cette « promesse en acier trempé » a toutes les chances de passer à l’as, selon ses dernières déclarations. L’ironie de la situation, c’est que ce référendum n’aurait servi à rien, puisque le Traité était déjà ratifié. Mais Cameron avait à plusieurs reprises sous-entendu le contraire. Entre incompétence et mensonge flagrant, la presse british balance… (Article publié sur le site « Les mots ont un sens ») |
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Nov 03
Publié le 3 novembre 2009
La discussion s’est centrée sur la proposition faite par le Front de gauche (PG, PCF, GU) d’un accord national avec tous les partis de l’autre gauche présents dans ce cadre.
Il porte sur quatre points essentiels :
· Des listes autonomes au premier tour des élections régionales.
· Trois objectifs indissociables : inverser le rapport de force à gauche, battre la droite, rassembler une majorité sur un programme de transformation sociale et écologique
· Proposer une alliance avec le PS et Europe Ecologie au sein d’une liste unique pour battre la droite au 2ème tour sous la forme d’une fusion démocratique excluant la présence du Modem.
· La participation conditionnelle aux exécutifs sur trois critères (les principales mesures du programme que nous porterions ensemble, le rapport de force pour permettre de les appliquer et donc l’exclusion du Modem).
Ce texte reprend les propositions que le Parti de Gauche fait depuis des mois et qu’il a tenu à rappeler dans la déclaration adoptée à son Conseil National. Il traduit tout autant l’offre nationale adoptée très largement par le Conseil National du PCF le week-end dernier. Il est, aujourd’hui, la proposition stratégique de tout le Front de Gauche pour les Régionales.
Plusieurs membres de ce Groupe de travail ont exprimé un avis positif sur ce texte. C’est notamment le cas de République&Socialisme, le PCOF, le M’Pep, les Alternatifs ou la Fédération même si leurs instances devront le confirmer.
La délégation du NPA a également indiqué une approche « plutôt positive ». Elle a toutefois dit devoir attendre sa réunion nationale des 7 et 8 novembre pour se prononcer ce qui, évidemment a été accepté par tous.
Ces déclarations, qui peuvent sembler contradictoires avec d’autres énoncées depuis quelques jours, confirment que la situation oblige chacun des partis présents à la responsabilité et aux efforts unitaires dès lors qu’ils argumentent sérieusement entre eux. La situation dramatique dans laquelle s’enfoncent notre pays et le monde, autant de conséquences de la crise du capitalisme, y est sans doute pour beaucoup. Pour cette raison, le Parti de Gauche s’attachera principalement à ce qui s’écrit et se dit dans le cadre officiel de ces réunions unitaires. Mais dans tous les cas, quelle que soit l’issue des ces négociations, les décisions prises au final par les uns et les autres permettront des clarifications.
Le Parti de Gauche retire de cette réunion nationale la possibilité maintenue de l’unité de l’Autre Gauche. Mais désormais il n’est plus temps de contourner les propositions précises que pose le texte stratégique du Front de Gauche. Ce texte est en effet l’aboutissement de plusieurs semaines de discussions. Il recoupe les offres déjà émises par la plupart des membres du Groupe de travail et exprime une position sur tous les points que nous savons devoir traiter pour une campagne unitaire. Il est donc nécessaire que chacun se positionne. Pour notre part, nous sommes certains que sur ces bases nous pourrions mener une campagne électorale commune à la fois offensive et homogène.
Et cette campagne, il devient urgent de la débuter.
C’est la contribution du Front de Gauche. Et aussi la preuve de l’efficacité et de la nécessité de cette démarche.
Le prochain rendez-vous du groupe de travail aura lieu le 10 novembre au siège du Parti de Gauche. Il sera cette fois sans doute décisif puisque portera sur la réponse de tous à cette proposition.
Pierre Auger
Pour la Coordination Régionale du Parti de Gauche
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Nov 02
Une contribution de Jean Bachèlerie
Le Front de gauche a dés ses premiers pas enregistré un succès, avec 6,5% des voix, il a fait progresser la gauche de gauche aux européennes.
Si l’on considère que le PS a une ligne politique (social libérale) qui convient et qui répond aux attentes des électeurs, et alors par opportunisme, le PC peut avoir envie de faire liste commune avec le PS.
Ou il faut reconnaitre que la dérive sociale libérale a valu au PS ses échecs électoraux, sa rupture avec les classes populaires, a fait fuir une partie de sa base électorale, la meilleure preuve est que la crise la plus grave de 1929 ne profite nulle part à la sociale démocratie sociale libérale, pour une raison simple: le refus de critiquer la mondialisation libérale et de proposer une autre politique économique que les politiques conservatrices: équilibre budgétaire, politique de l’offre. Or cela n’a rien de révolutionnaire de refuser ces politiques vilipendées en leur temps dans les années 30 par le jeune Mendès-France, comme des politiques de rentiers, il suffit de lire le dernier livre de James Galbraith L’état Prédateur pour s’en convaincre, à défaut de lire Jacques Généreux (Le Néosocialisme) ou Jacques Sapir.
Les électeurs constatent cette contradiction essentielle, cette absence de réponse aux problèmes économiques et sociaux. Si l’on partage cette vision, comme les communistes, on a du mal à comprendre au nom de quelle logique le PC s’allierait avec un parti en déclin pour sauver ses sièges.
Tout le monde sait que partout le PS perdra des voix et des sièges. S’allier avec lui, c’est affaiblir la dynamique du Front de Gauche qui existe dans de nombreux pays en Europe: Allemagne, Portugal … Et choisir de participer à la défaite de la gauche.
En revanche, renforcer le Front de Gauche apportera une réserve de voix au second tour, fera revenir des électeurs qui s’abstiennent. En plus, cela permettra de peser efficacement sur le PS, et l’obligera à se poser les vraies questions, non pas celles de la forme (primaires à gauche) mais du fond : un parti de gauche peut il oublier la question sociale, peut il se soumettre sans réserve à la mondialisation dite libérale, en fait néo-réactionnaire, à la Commission européenne néo-réactionnaire et faire cause commune avec la droite du PPE?
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Nov 02
Interview de Clémentine Autain (porte parole de la FASE) dans Libération du 31 octobre 2009
L’union de la gauche radicale est un combat. Mardi, Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, jugeait, dans Libération, inacceptable l’offre nationale du PCF conditionnant des listes communes à des accords de gestion avec le PS dans les régions. Le lendemain, une réunion du groupe de travail de l’extrême gauche s’est penchée sur une nouvelle formule. Clémentine Autain, figure de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), explique en quoi ce qui en est sorti pourrait débloquer la situation.
L’affaire est-elle «tranchée» et l’unité compromise comme l’a indiqué Marie-George Buffet ?
Il y a un décalage entre les déclarations des leaders et la réalité des négociations. Alors que sur la scène publique l’affaire semble pliée, on a enregistré des avancées très positives à la dernière réunion. Le Front de gauche a proposé un texte qui va dans le bon sens et peut servir de base à un accord national. Il prévoit la présentation de listes autonomes du PS et d’Europe Ecologie au premier tour et la fusion démocratique avec les forces de gauche au second. Il ne s’agit pas de listes Front de gauche élargies mais d’un cadre unitaire où les autres composantes, dont le NPA et la Fase, peuvent se reconnaître.
Quid du refus du NPA de participer à des exécutifs avec le PS ?
La participation a des exécutifs, ça ne peut pas être «toujours» ou «jamais». Mais «pour quoi faire». Le texte précise qu’il s’agit de viser à la construction de majorités si les conditions suivantes sont réunies : «mise en œuvre des points essentiels de notre programme» et «rapport de force permettant effectivement de les appliquer», hypothèse excluant toute participation avec le Modem. Si on veut l’unité de toute l’autre gauche [à la gauche du PS, ndlr], il faut faire des compromis. Je note que la dirigeante du NPA présente à la réunion a jugé cette formulation «plutôt positive». Elle me paraît un bon point d’équilibre.
Besancenot juge que peser de l’extérieur peut être aussi efficace…
Si la gauche radicale est unie, fait plus de 10% et obtient un maximum d’élus, elle pèsera sur les orientations et les mesures des régions. Seul un cartel large d’organisations peut créer une dynamique. Beaucoup de gens attendent ce signal unitaire. Pendant que nous tergiversons, Europe Ecologie arrive à capter des militants qui seraient plus dans leur élément avec nous.
Recueilli par Matthieu Écoiffier
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